Nuancer son toucher au piano
La façon dont les touches sont frappées par vos doigts est essentielle pour bien interpréter un morceau. On distingue 2 types de touchers : le legato et le staccato.
Le legato consiste à lier les notes que vous jouez entre elles, c'est-à-dire que vous ne relâchez pas la pression de votre note tant que vous n’avez pas appuyé sur la suivante. Cela donne une manière très douce et très délicate de jouer. Les notes s’enchaînent ainsi de façon très fluide, sans interruption. Chopin, notamment, en était un fervent adepte dans ses morceaux.
Le staccato, quant à lui, consiste à jouer les différentes notes en les détachant les unes des autres, par une pression très courte exercée sur les touches. C’est un peu comme si votre doigt sautillait d’une note à l’autre sans s’y attarder. Contrairement au legato, le staccato impose un rythme plus vif et plus volontaire : les notes ainsi jouées sont appelées des notes piquées, en référence à la brièveté de la pression exercée sur chaque touche.
Doser la force du son et l'intensité du touché
Au piano, le son se doit d’être subtilement dosé. Sa maîtrise s’appuie sur de nombreuses nuances dans la force du jeu. De fort à faible, le volume sonore du jeu doit ainsi être adapté suivant les indications présentes sur vos partitions. Vous avez probablement vu les symboles : f pour « forte » (« fort » en italien) et p pour « piano » (« doucement » en italien). À noter que « doucement » ne s’entend pas en termes de vitesse de jeu mais bien de force sonore.
Il existe différentes nuances dérivées de « piano » et « forte » :
- fff : fortississimo / très très fort
- ff : fortissimo / très fort
- mf : mezzoforte / moyennement fort
- mp : mezzopiano / moyennement doucement
- pp : pianissimo / très doucement
- ppp : pianississimo / très très doucement
Il est très important pour vous, en tant que pianistes, de suivre ces différences de forces de jeu entre les notes indiquées dans les partitions. En effet, ce sont elles qui apportent de la vie dans un morceau et façonnent un peu plus son caractère unique.
Maîtriser l’intensité sonore de son jeu au piano
Si les « piano » et les « forte » permettent de doser la force de son jeu, ils ne permettent pas de voir l’évolution de la variation du son. C’est donc ici qu’entrent en jeu les « crescendo » et les « decrescendo ». Ces symboles en formes de longs signes supérieur ou inférieur, comme en mathématiques, indiquent à quel moment le son doit augmenter ou bien à l’inverse baisser. On sait ainsi à quelle note on doit commencer piano et à laquelle arriver forte par exemple.
Le mot de la fin
Staccato ou legato, piano ou forte, crescendo ou decrescendo, autant de symboles qu’il faut connaître pour maîtriser au mieux la qualité de son jeu et être capable d’interpréter les morceaux tout en nuances. Un passage technique obligé pour devenir le pianiste de vos rêves !
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